Le siège de la forteresse d’Alba Iulia pendant la Révolution de 1848-1849
Autor: Gheorghe Anghel
Pendant la révolution de 1848-1849 dans l’empire des Habsbourg ont été constituées 11 groupes éthniques qui ont générées des conflits entre elles mêmes afin d’obtenir des droits sociaux et nationaux. Les hongois, qui avaient bénéficié de l’empereur Ferdinand V en mars 1848 de quelques mesures favorables allant prèsque jusqu’à la reconnaissance de leur indépendance nationale, n’ont pas reconnu, en revanche, les mêmes droits légitimes de la plupart des groupes éthniques de la Hongrie, les roumains, les serbes, les croates, etc… Ceux-ci constituaient d’ailleurs la grande majorité de la population du royaume et cette situation a donné lieu ensuite à des conflits entre les forces armées officielles et celles des insurgés. De ces conflits a pleinement profité l’Autriche qui avait promis un accord favorable aux nations de l’empire à la seule condition que celles-ci doivent lutter de son côté.
Aux roumains, qui se trouvaient en grande majorité en Transylvanie, a été refusé, par l’assemblé parlamentaire hongroise, dirigée par Kossuth, le droit aux révéndications que celui-ci avait obtenues pour ses compatriotes. De ce fait en Transylvanie le servage a été maintenu toujours. Le conflit a été déclanché en semtembre 1848 entre l’Autriche et la Hongrie. A partir de décembre 1848 jusqu’en mars 1849 les troupes commandées par le général Bem ont occupé pratiquemment toute la Transylvanie, en dehors de la région des Monts Apuseni, défendue à l’époque par les légions roumaines d’Avram Iancu et les forteresses d’Alba Iulia, Deva et Timisoara.
A partir de mars et jusqu’à la fin de juillet 1849 la forteresse d’Alba Iulia a été soumise au siège des troupes hongroises dirigées par le baron Kemeny Farcas et le colonel Stein. La défense de la forteresse était alors assurée pendant le siège et jusqu’en février 1849 par le général Horak et ensuite par Georg, le baron von Augst. Le conséil général de la défense a préparé les travaux afin qu’au 20 octobre ait été déclarée l’êtat de siège et engagées les mesures pour l’approvisionement en nourriture, poudre et bois pour 3 mois. La population civile a été conséillée de prendre les mêmes mesures. A cette occasion ont été faites des réquisitions et d’aquisitions de céréales, de bêtes à somme, de bois pour le chauffage et la construction de la part des cours des nobles et de la population.
Pendant cette période ont été éxécutées aussi des travaux de génie afin de faire face à un siège iminent. Les travaux de la défense extérieure des remparts de la forteresse, les ravelins, les contregardes, etc ont été abandonnés faute de la main d’œuvre. En revanche, ont été aménagés des murs de renfort aux faussées, ont été bouchées les trous des casémates et ont été prévu des traverses et l’emplacement des canons sur les objectifs menacées. Par une disposition du commandant du 15 février 1849 ont été réorganisées les unités d’infanterie et artilerie et celles-ci ont été dirrigées précisément aux bastions, courtines et ravelines, pour que chaqune d’entr’elles connaisse son objectif. Davantage, ont été prises des mesures très sévères pour la garde des portes et l’organisation des patroilles de jour et de nuit.
La garnison comprenait alors environ 2500 soldats et officiers et entre 70 et 100 canons. Les 10 compagnies provennaient de plusieurs régiments différents : le I-er régiment de grénadiers roumains, le régiment des roumains de Banat, celui de chasseurs de la Transylvanie et les régiments Bianchi, Carl Ferdinand et Leiningen.
Le siège a commencé le 26 mars 1849. Les assiègeants disposaient d’une armée estimée entre 3000 et 15000 hommes et 40 canons, notamment le 2 avril et 23 et 24 juin, lorsqu’au siège ont participé aussi les troupes du général Bem. L’ennemi n’a pas pu prendre d’un assaut éclair la forteresse ni par une attaque décisive ni par négociations sur une éventuelle capitulation. En cette situation a été décidé un siège prolongé qui a duré 3 mois. Les assiègeants estimaient que la garnison soit épuisée par le manque de nourriture et de munitions, chose quasiment possible si le siège allait se prologer pour encore une ou deux mois.
Les plus importantes opérations militaires de la part des assiègeants ont été exécutées le 2 avril et le 23 et 24 juin lorsqu’ils ont intensément bombardé la forteresse et quelques immeubles à l’intérieur des remparts ont été incendiés. Chaque fois les assiégés ont su magistralement repousser les attaques par une disposition éfficace des canons afin que les troupes ennemies ne puissent pas approcher les remparts. La stratégie adoptée fut celle imaginée par Vauban même celle de résister le plus longtemps possible afin que les forces ennemies s’affaibissent dans un siège prolongé et permettant ainsi aux troupes impériales ou russes, venus en renfort, d’enlever la blocus. Cette stratégie a parfaitement reussi frâce aussi aux soldats roumains de la garnison et aux légions dirigées par Axente Sever et Avram Iancu, qui campaient alors sur la vallée de l’Ampoi. Le 17 mai 1849 celles-ci ont réussi de pénétrer le blocus faisant sortir de la fortresse 800 hommes. De ce fait les forces ennemies ont été obligées d’engager le combat sur deux fronts. En juillet et août 1849 les troupes hongroises ont été battues par les torupes impériales et russes et le siège a cessé le 26 juillet 1849.
Le 13 août le commandant de l’armée russe, le général Luders, a reçu Avram Iancu à Alba iulia qui a été félicité pour ses exploits. Il a été ensuite proposé pour une médaille au tsar russe, qui a été refusée d’ailleurs, exprimant ainsi sa conviction que l’honneur aurait du revenir entièrement au peuple roumain de la Transylvanie dans sa lutte pour obtenir des droits sociaux et nationaux.