Récupérations et interprétations historiques concernant une lettre du pope de Venetia de Jos, Ioan Clain, adressée à Ioan Bobb, le 30 mai 1788
Autor: Gabriela Mircea, Ioan Mircea
L’étude cherche de mettre en évidence quelques détails sur le passée historique de la confession gréco-catholique, à partir du texte d’une lettre du pope Ioan Clain de Veneţia de Jos de la Terre de Făgăraş, à l’évêque Ioan Bobb, rédigée le 30 mai 1788. Ont pu être constatées des aspects concernant la biographie du pope confrontés à ce qu’on connaissait déjà, mais le champ d’investigation se montre bien riche à ce sujet. Les différentes orientations entre l’orthodoxie et le gréco-catholicisme ont été observées et les conclusions ont pu être mises en liaison avec la scision confessionnelle, manifeste au cours du temps, avec certaines stabilités évidentes dans les mêmes périodes. En même temps, nous avons pu identifier les anciennes éditions, comme les feuilles volantes, répandues dans le territoire de Blaj et mis en évidence le fait que l’une des plus intéressantes éditions de ce type, désignée par l’auteur de la lettre „Le protocole des fêtes”, peut être datée plutôt en 1788 qu’en 1789, comme dans la bibliographie roumaine consacrée. Nous avons pu analyser et présenter les réalités confessionnelles de la zone, y compris la manière dont la paroisse en question était organisée à l’époque, à partir du texte de cette lettre. A été mis en évidence aussi la manière dont le pope a initié la bénédiction d’un instituteur ecclésial, en remettant à l’évêque une recommandation rédigée selon les règles de l’époque. D’après ce que nous pouvons constater en ce moment, la population et les prêtres accusaient directement la pauvreté manifeste, parfois le pope n’ayant pu couvrir les frais de l’édition des feuilles volantes distribuées afin que les sujets puissent appliquer leur contenu. Le pope, qui était d’origine aisée (le neveu de l’évêque Ioan Inochentie Micu Clain), complétait de ses propres moyens les frais. Par le milieu de ces feuilles volantes ont été diffusées aux fondements mêmes de la société, les mesures réformistes de siècle des Lumières, qui en 1780-1790 allaient connaître certainement l’apogée dans l’empire au temps du gouvernement autonome de Joseph II. La lettre prouve, en dehors de la pauvreté évoquée déjà, une incroyable mobilité moderne de la société, une réelle capacité des roumains d’accepter le nouveau et de s’y adapter, quoique Ioan Clain était vieux et pas tout à fait d’accord avec toutes les nouveautés, imposées par le régime de Joseph II. Entre autres, il était accusé de ne pas appliquer les nouvelles procédures concernant le mariage, introduites par l’empereur même.