Aspecte ale organizarii bisericesti în thema Paristrion-Paradunavon

Aspects de l’organisation écclesiastique dans le thème Paristrion-Paradounavon pendant les XIe-XIIe siècles

Vasile Mărculeţ

Cuvinte cheie: Thema Paristrion-Paradunavon, Arhiepiscopia de Ochrida, Mitropolia Tomisului, Episcopia Dristrei, Episcopia Vidinului, Episcopia de Axiopolis

Mots clé: le Thème Paristrion-Paradounavon, l’Archevêché d’Ochride, la Métropolie de Tomis, l’ Évêché de Dristra, l’ Évêché de Vidin, l’Évêché d’Axiopolis

Concomitent cu procesul de organizare a unităţilor militar-administrative, împăratul Basileios II a procedat şi la reorganizarea Bisericii fostului Ţarat Bulgar. Decăzută de la rangul de Patriarhie autocefală, la cel de Arhiepiscopie, aceasta era subordonată direct Patriarhiei Ecumenice de la Constantinopol. Reşedinţa noi arhiepiscopii a fost stabilită la Ochrida. Aria sa de jurisdicţie, stabilită de Basileios II prin diplomele imperiale emise în 1019, mai 1020 şi 1023.

En même temps avec le processus d’organisation des unités militaires-admnistratives, l’empéreur Basileios II a procédé aussi à la réorganisation de l’Eglise de l’ancien Tzarat Bulgar. Régressée du rang de Patriarchie autocéphale à celui d’Archevêché, elle était subordonnée directement de la Patriarchie Œcuménique de Constantinople. La résidence de nouvelle archevêché a été établie à Ochride, son aire de jurisdiction, établie par Basiléïos II dans les diplômes impériales donnés en 1019, en mai 1020 et en 1023.

L’organisation ecclésiastique. Selon l’organisation donnée par l’empéreur Basileios II à l’Église de l’ancien Tzarat Bulgar, la plus grande partie des territoires du thème Paristrion-Paradounavon – à l’exception de l’espace danubien-pontique et du nord-est de la Bulgarie – entrait ecclésiastiquement sous la jurisdiction de nouvelle Archevêché d’Ochride ou de la Bulgarie, nommé déjà environ les ans 1056-1057 de «la premiere Justiniene et de toute la Bulgarie». Sous la jurisdiction de l’Archevêché d’Ochride entraient 32 diocèses, parmi lesquelles quelques fonctionnaient dans le territoire de la thème Paristrion-Paradounavon.

L’église du cet thème a été subordonnée partiellement au processus de réorganisation initié par Basileios II. Dans ses territoires ont fonctionné jusqu’à la fin du XIe siècle plusieurs diocèses. Parmi celles-ci on retient l’ancienne Métropolie de Tomis, non-affectée des mésures d’organisation de l’empéreur byzantin, mais aussi autres diocèses, comme celle de Vidin, de Lukovitzos (Lukovitza), de Dristra (Silistra) et de Glaventinos (Glavinitza), mis par Basileios II sous la jurisdiction de l’ Archevêché d’Ochride.

La Métropolie de Tomis, dépendente directement de la Patriarchie Œcuménique de Constantinople, continuait très probablement la tradition de l’ancienne diocèse, dont son fonctionement il n’existe plus d’informations depuis le VIe siècle. On ne sait pas si elle a fonctionné sans interruption pendant cette période ou elle a été réactivée par l’empéreur Ioannes I Tzimiskès après la conquête de l’an 971 des régions de l’est et du nord-est du Tzarat Bulgare. L’aire de jurisdiction de la Métropolie de Tomis s’est exercité avec certitude sur les diocèses de tout l’espace dobroudjean et, très probablement, même sur autres diocèses du nord-est de la Bulgarie. Nous soutenons cette affirmation sur le fait que les diocèses de la moitié du midi de Dobroudja et du nord-est de la Bulgarie ne figurent pas sous la jurisdiction de l’ Archevêché d’Ochride, ni dans les diplômes de Basileios II de 1019-1020, ni dans celles d’Alexios I Comnenos de la fin du XIe siècle, ce qui permet tirer la conclusion que ces diocèses se trouvaient sous un autre jurisdiction réligieuse, qui pourrait être celle de la Métropolie de Tomis. Les sources que nous possédons affirment le fait qu’à la fin du XIe siècle, dans l’espace danubien-pontique fonctionnait l’Évêché d’Axiopolis, trouvée, sans doute, sous la jurisdiction de la Métropolie de Tomis. Selon l’opinion de quelques spécialistes, l’Évêché d’Axiopolis n’aurait pas été le seul diocèse de ce rang en zone, mais aussi des autres sièges épiscopales auraient pu fonctionner à Dinogetia, à Capidava, à Troesmis, mais aussi dans autres places. Des uns n’excluent ni la possibilité qu’à la fin du XIe siècle, l’Évêché d’Axiopolis aurait deténu le rang de métropolie. Peu d’informations du XIIe siècle concernant l’organisation écclésiastique de la région «des villes paristriennes», qui englobait aussi l’espace danubien-pontique, mais aussi l’absence d’informations à ce sujet, depuis la deuxième moitié du XIe siècle et pendant tout le Moyen Âge, ajoutent à infirmer cette conclusion.

L’ Évêché de Vidin a été l’un des vieux diocèses bulgares qui a continué son existence même sous l’occupation byzantine. Le diplôme de Basileios II du mai 1020 confirme le fait que le diocèse danubien fonctionnait déjà pendant les tzares bulgares Petăr et Samuel.

Dans l’ouvrage hagiographique Legenda Vita Sancti Gerhardi episcopi, on sait qu’à peu de temps après la conquête byzantine de la cité du Danube, au Évêché de Vidin est revenu un important rôle dans la propagation du christianisme de rite oriental dans les régions du Banat nord-danubien, où fonctionnait le duché d’Achtum. Toujours depuis l’époque de l’organisation de l’ Archevêché d’Ochride par Basileios II il nous parvient quelques brèves informations concernant l’organisation interne de l’ Évêché de Vidin. Du diplôme de l’empéreur du mai 1020 on apprend que le titulaire du siège diocésain de Vidin exercitait sa jurisdiction sur quelques paroissiens de plusieurs kastras. La réorganisation de l’ Archevêché d’Ochride faite par l’empéreur Alexios I Comnenos après 1084 reconfirmait sa jurisdiction sur l’Évêché de Vidin.

L’Évêché de Dristra, dont le fonctionnement est attesté par le diplôme de Basiléïos II du mai 1020 depuis les tzares bulgares Petăr et Samuel, a été mis sous la jurisdiction de l’ Archevêché d’Ochride dans le même diplôme de l’empéreur byzantin. Le prélat de Dristra avait sous sa jurisdiction des paroissiens de plusieurs kastras. Avec cette organisation et avec ce statut, l’ Évêché de Dristra a fonctionné jusqu’à la deuxième moitié du XIe siècle.

Les sources documentaires et celles sigilographiques permettent tirer la conclusion que le siège épiscopal de Dristra a été élévé au rang métropolitain entre env. 1055 et 1071, assistant aussi au changement de sa subordination écclésiastique. Par suite, la nouvelle-créée Métropolie de Dristra était enlevée de sous la jurisdiction de l’ Archevêché d’Ochride et était mise en dépendence directe du Patriarchie Œcumémique de Constantinople.

La Métropolie de Dristra a continué son existence même pendant le suivant siècle. Toujours de la même période il existe aussi des informations concernant la jurisdiction écclésiastique de la Métropolie de Dristra. Un ouvrage de Nilos Doxopatris note le fait que celle-ci avait cinq sièges épiscopales. On ne connaît pas si les cinq sièges épiscopales se trouvaient sous la jurisdiction de la Métropolie de Dristra. On ne sait pas ni ce diocèse danubien a conservé cette jurisdiction même pendant la deuxième moitié du XIIe siècle. Selon l’opinion de certains spécialistes, pendant les XIe-XIIe siècles, le diocèse Dristra aurait aussi exercité l’autorité sur quelques régions du nord du Danube, riveraines au fleuve. En absence des certes informations concernant ce sujet cette thèse reste aussi seulement une hypothèse. On ne se connaît pas avec certitude la durée du fonctionnement de la Métropolie Dristra, dénommée au milieu du XIIe siècle celle des «villes paristriennes».Certains spécialistes estiment le moment de sa fin pendant la première moitié du XIIIe siècle. À notre opinion, on ne peut pas discuter, à proprement dit, d’une fin totale du fonctionnement de la Métropolie Dristra. La conquête de Dristra et de toute la région du Bas Danube par le Tzarat Vlaque-Bulgare des Assenides, pendant les dernières années du XIIe siècle ou pendant les premières années du siècle suivant, il n’a pas signifié la fin de la métropolie homonyme, mais seulement son extraction de sous l’obédience réligieuse de Constantinople et le passage sous la jurisdiction de l’Église bulgare de Trnovo, devenue patriarcat en 1235. Le fonctionnement de la Métropolie Dristra sous domination vlaque-bulgare pendant cette époque, et puis bulgare, est confirmé aussi par des sources, comme les mémoires du grand écclésiaste Sylvestros Syropoulos ou un obituaire commencé en 1235 et prolongé jusqu’en 1440.